dimanche 2 septembre 2012

Blur - Blur21


Quand Alex James a dit “On n’oublie jamais la musique qu’on écoutait à 14 ans”, savait-il que dans mon cas, cela s’appliquerait à son propre groupe ? Blur a en effet été le premier groupe que j’ai suivi, celui qui m’a ouvert les portes de la vraie musique, de la fanattitude, de la presse musicale, de la culture britannique, de la langue anglaise, etc. En gros, sans Blur, je ne serais peut-être pas là, je ne parlerais peut-être pas aussi bien l’anglais, je n’aurais peut-être pas fait des études de traduction, je n’écouterais pas les autres groupes dont je suis très fan. Merci donc Dance Machine 3.

Vous avez bien entendu, je remercie Hervé Noël (ou était-ce son frère jumeau) et Cauet et leur émission et non je ne suis pas bourrée. C’est bien ce soir du 11 juin 1994 que j’ai découvert Blur sur M6 alors que j’attendais *tousse* East 17. Mes souvenirs de ce soir-là étaient plutôt simples (j’avais 13 ans et demi aussi) : la fumée de la clope du bassiste qui semblait lui sortir des oreilles, un chanteur plutôt belle gueule, un guitariste mimi et timide et les cheveux du batteur, mais surtout cette chanson que j’avais enregistrée sur Fun Radio (je n’avais pas de magnétoscope à l’époque) que je ne cessais d’écouter, Girls & Boys. “Maintenant, c’est une chanson pour tous les garçons et les filles” (en français dans le texte, comment je ne pouvais pas tomber amoureuse de ce groupe ?!)

La suite s’enchaîne rapidement durant l’été, j’achète le CD 2 titres de Girls & Boys, l’album Parklife, je découvre Suede dans Hit Machine, j’achète les albums, je commence à acheter des magazines, à les traduire (autant que je peux avec un an d’anglais derrière moi…). Je tombe amoureuse d’Alex grâce à ça : http://www.youtube.com/watch?v=eM9dXPlMPEQ (ah mais il y a des images de Dance Machine dedans après tout !), pour mieux passer du côté Graham en 1997, je vous passe les détails (à moins que je n’en saupoudre le reste de ma review…).

Enfin bref, imaginez mon état quand à 1h du matin le 19 avril 2012, bien au chaud dans mon lit à l’hôtel à Amsterdam (où j’étais pour aller voir les Manics), j’apprends la sortie du coffret Blur21 et surtout son contenu ! Une vraie capsule témoin de mes dernières 18 années et surtout, Showtime en DVD, moi qui avant de pouvoir acheter la VHS sur internet, n’avait qu’une copie de la version passée sur Paris Première début 1996.

Ce coffret très sobre de l’extérieur (simple cube recouvert de tissu bleu roi avec simplement le logo du groupe écrit sur une face) contient les sept albums du groupe (dont les cinq premiers remasterisés par Stephen Street lui-même) accompagnés d’un CD de faces B et compagnie, de quatre CD de raretés du groupe (dont certaines chansons dont on connaissait le titre depuis des lustres), de 3 DVD (Showtime donc, plus la Single Night de 1999, ainsi que le live période 13 au Depot de Londres avec les clips qui n’apparaissaient pas sur le DVD du best of), un livre avec des interviews du groupe et des photos rares ou inédites, la reproduction d’un flyer d’un premier concert du groupe par Graham qui sert de support au code internet pour pouvoir télécharger les mp3 du coffret ainsi que tous les Blurb en pdf (les fanzines édités par le fan club officiel du groupe) et pour finir le 45 tours de Superman, chanson époque Seymour en live.

Sésame, ouvre-toi…

Texte : Ann'So

Blur - Wolverhampton Civic Hall - 05.08.12 & 06.08.12

Avant de nous parler du coffret Blur 21, Ann'So et ses reviews inimitables nous raconte ses retrouvailles avec Blur au grand complet, dans la magnifique ville de Wolverhampton.

Wolverhampton est un petit bled paumé dans le Nord de l’Angleterre près de Birmingham, certes, mais c’est aussi la ville d’origine de Smoggy et de Stuart Lowbridge, collaborateurs de longue date de Blur (respectivement, l’ange gardien de Damon et technicien du groupe, accessoirement la victime de la pochette de Starshaped).

J’arrive devant la salle vers 8h du matin et… quelle surprise, je suis la première pour changer ! Ce n’est que deux heures plus tard et la moitié du livre que je lisais que Jenny, originaire de Taiwan arrive, puis Paulien et Frouwke de Hollande (la première déjà croisée aux Manics) et la queue démarre petit à petit. Ça parle pleins de langues et j’adore ça ! Je remarque aussi que tout le contingent de fans des Manics de Birmingham et du Nord s’est aussi donné rendez-vous.

Après le stress de devoir récupérer les tickets au box office et devoir montrer patte blanche (carte de crédit et carte d’identité), me voici au premier rang légèrement sur la gauche de Graham comme je le souhaitais. La sono nous joue du reggae mais on l’entend à peine au dessus du brouhaha du public.

À 20h, le groupe de première partie, The Bots, monte sur scène. Il s’agit d’un – très jeune – duo constitué des frères Mikaiah Lee (18 ans, guitare, chant et clavier) et Anaiah Lee (14 ans, batterie, chant et affro énorme), plutôt fans des White Stripes (forcément), on sent aussi des influences Pixies avec une pointe de Nirvana. Ce n’est pas forcément ma tasse de thé, mais on fait avec, sauf qu’ils ont beaux être plutôt talentueux (en particulier Anaiah qui nous sort de très bons rythmes) mais au bout de cinq minutes, j’en ai déjà marre et je regarderais ma montre à intervalle régulier jusqu’à la fin du set. Une chose qu’on ne peut leur reprocher, c’est leur enthousiasme et leur sympathie cependant.

À peine une demi-heure plus tard et c’est ma grande réunion avec Blur au grand complet depuis 1999 (je les avais quand même vu 3 fois en 2003). Les quatre abordent un large sourire et mon esprit s’est déjà carapaté loin, très loin quand je vois celui de Graham et les larmes montent déjà mais je reviens les pieds sur terre – et 18 ans en arrière – quand Girls & Boys commence et que je suis écrasée sur la barrière. Je vois une coupe afro géante passer devant moi, Anaiah vient de passer en skateboard dans la fosse à photographes… En parlant de photographe, il n’y en avait qu’un et au vu des micros présents sur scène, c’est enregistré !

L’album Parklife sera beaucoup de la partie ce soir, en particulier sur ce début de concert, puisque s’enchaînera London Loves (pas jouée depuis 1994 et Damon écarquille les yeux en nous voyant chanter toutes les paroles), Tracy Jacks (aaah les chœurs de Graham) et Jubilee (ouïlle, j’ai plus de côtes ni de genoux et où sont passées mes chevilles déjà ?). Damon, fidèle à ses études d’art dramatique, nous sort le grand jeu, ou plutôt son jeu électronique virtuel, et mime avec ses pouces la ligne So he just plays on his computer game.

Les choses se calment avec Beetlebum jouée plus lentement que d’habitude (ou c’est moi qui ne va plus très bien ?), suivi de Coffee + TV chanté par le toujours adorable Graham (oui j’aime Graham, ça se voit ?). Damon nous présente alors Hhyam Allami, joueur de oud (lu arabe) qui va les accompagner sur Out Of Time, bizarrement, je l’entends pas beaucoup dans la balance. Je découvre que Damon a un tatouage sur l’avant-bras, une ancre avec “Das Kunst” écrit autour (il s’avère que Smoggy l’a aussi ainsi que toute l’équipe de Gorillaz !), il est énorme et pas terrible à mon goût…

Damon s’arrête pour nous demander de souhaiter un bon anniversaire à la fille de Stuart, Loulou, “la petite fille avec le gros casque rose sur les oreilles” pour ses 7 ans. Nous voici donc tous à chanter Happy Birthday, puis pour en rajouter une couche, il lui dédie la chanson à venir Young & Lovely, chanson qu’ils n’avaient encore jamais jouée live depuis son écriture en 1993, retravaillée pour l’occasion et ma foi, je l’adorais déjà mais là, c’est toute une autre dimension qui s’ouvre devant moi.

Les notes de clavier rapide de l’intro de Trimm Trabb résonnent déjà que je me mets à danser, regrettant toujours leur décision de ne pas l’avoir sortie en single tellement le potentiel de cette chanson est énorme. Les roadies avancent un clavier devant Damon, je pense à Under The Westway mais non, première grosse claque de la soirée, c’est bien Caramel que j’entends et mes larmes coulent et je dois avoir l’air si misérable qu’un gars de la sécu me demande si ça va (“oui oui, casse-toi !”), cette version est simplement magnifique avec le chœur derrière. C’est probablement ma deuxième chanson préférée de Blur après Death of a Party et ils ne nous l’avaient jamais fait en live (mais quelle sottise !). Je m’évade complètement au bout d’un moment, et ce n’est que les applaudissements du public qui me font revenir.

Et maintenant, quelque chose de complètement différent !” Ah ouais Damon ? Et là, Sunday Sunday avance ses sabots balourds et pour le coup, je n’ai plus vraiment envie de pleurer mais de rigoler et de grimacer quand je suis collée-serrée à la barrière. Je grimace encore plus sur Country House que je n’aime mais alors, vraiment, vraiment pas.

Phil Daniels peut pas être là alors faudra faire avec ma version pas terrible” et Damon se vautre royalement dans les paroles de Parklife et nous voici absolument morts de rire. Il sort son mégaphone, Popscene ? Non, Oily Water, ou “Graham qui fait des claquettes sur ses pédales de guitare” (Select, juillet-août 1995) et une de mes chansons préférées (j’attends avec impatience de l’entendre en remasterisé car mon CD de Modern Life Is Rubbish est légèrement raillé durant les derniers oohooh de la chanson). Sur la fin, Graham nous fait ses galipettes avant et arrière (tout en continuant à jouer, chapeau) et Damon se roule tout autant par terre envoyant valser le micro et tout, un beau spectacle à voir (dans tous les sens du terme).

Vient ensuite The Puritan avec sa boîte à rythmes à la Lot 105 (tiens, encore une référence à Parklife) et ses lalala tellement contagieux que je me suis réveillée avec le lendemain matin et enfin Popscene qui fait couler les dernières gouttes de transpiration de mon corps, enchaînée avec Advert et là, je meurs littéralement de soif et de fatigue, heureusement que la sécurité nous fait passer de l’eau, Song 2 et ses whoo-ooh arrivent !

Deuxième pause plus tard et No Distance Left To Run nous déprime à souhait, puis Tender nous permet de chanter les chœurs pour une magnifique communion entre le groupe et le public. This Is A Low commence et Alex vient glisser un mot à l’oreille de Graham qui explose de rire, moi avec. Quelle expérience étrange de rire sur cette chanson…

Le groupe quitte la scène, Dave nous prend en photo pour son Twitter, tout va bien. Ils reviennent, toujours aussi souriants (ça fait vraiment plaisir à voir). Damon s’installe au piano, ça y est, c’est la balade à la Beatles Under The Westway ? Raté ! Ce sont bien les notes de piano de Sing qu’on entend et je me remets à pleurer… Alex s’approche de Graham, et on comprend l’alchimie entre ces quatre Anglais, les lumières sont magnifiques derrière eux et là encore je pars dans une sorte d’hypnose en regardant Graham jouer de sa guitare en tournant sa main en rond. Cette version live fait réellement justice à ce somptueux morceau avec les cuivres légèrement en retrait derrière.

Under The Westway arrive enfin après et je sors un “C’est beauuuuuu !”. Intermission nous renvoie à la période fofolle de Starshaped et nous voici encore en 1994 avec End Of A Century, dernière chanson de Parklife à être jouée ce soir.

Le set se referme sur For Tomorrow (encore des lalala) et The Universal et je rate les setlists distribuées plus du côté Alex. La sono nous passe du Brigitte Bardot, scène surréaliste…

Comme je l’ai mentionné plus haut, je me réveille le lendemain matin avec les lalala de The Puritan en tête et lorsque j’arrive devant la salle, les gobelets et autres déchets laissés par le public la veille y sont toujours et un homme est en train de tout nettoyer, il n’y a personne d’autre, je file faire un tour pour m’acheter un petit-déjeuner.

Suite à la débâcle des “portes maléfiques” de la veille, je décide de me positionner directement contre la porte par laquelle je suis rentrée la veille pour ne la quitter que pour retirer mon ticket et j’ai bien fait, je suis la première à rentrer dans la salle malgré une inspection du ticket, de la carte d’identité, de la carte bleue et du sac bien plus poussée que la veille. Je me mets toujours du côté Graham mais je suis finalement légèrement sur sa droite.

C’est toujours The Bots qui ouvrent ce soir et j’ai un peu mieux apprécié que la veille mais la voix du chanteur me fatigue profondément. Cette fois-ci, ils vont carrément surfer sur le public à l’entrée de Blur sur scène.

La setlist a beau être quasiment la même que la veille (Colin Zeal – YEAH ! Elle rend terriblement bien sur scène – remplaçant Oily Water) mais j’ai vécu un concert complètement différent, je n’ai pas pleuré (le choc devait être passé) mais j’ai sauté plus que la veille (en même temps, j’étais entraînée par le groupe au milieu duquel j’étais, ça aide un peu).

Damon est venu plus que la veille à la barrière et s’est carrément jeté dans le public à l’endroit où j’étais la veille (ouf !). Il a également passé une bonne partie de Country House debout sur la barrière devant les Taïwanais (qui avaient un petit panneau “Taïwan loves you” – il avait l’air halluciné quand il leur a demandé s’ils venaient spécialement pour le concert). Il a également paradé ses Trimm-Trabb sur la chanson du même nom.

Graham semble vraiment avoir plus mal aux doigts qu’hier (il avait twitté sa méga ampoule “soignée” avec de la super glue…) mais reste tout aussi souriant. Pour l’info qui ne sert à rien, il boit du Red Bull sur scène (et non pas de la bière comme certains le pensait, il a effectivement arrêté l’alcool il y a une bonne décennie de cela). Sur Coffee + TV et Tender, je me retrouve à chanter les yeux dans les yeux avec lui pendant de brèves secondes et miraculeusement, je n’ai pas lâché le regard (nous sommes aussi timides l’un que l’autre, ça n’aide pas).

Il y a beaucoup – trop ? – de crowdsurfers ce soir, ce qui me gâche un peu la fin du concert, en particulier The Universal sur laquelle je voulais vraiment me concentrer, en particulier si c’est le dernier concert de Blur que je vois (non, pas de Hyde Park pour moi, sinon je ne serais pas en train de taper cela). Je rate les setlists encore une fois mais je récupère le médiator de Graham (après celui de Neil Codling l’année dernière, je vais pouvoir commencer une collection !) puis, je m’effondre de larmes dans les bras des fans rencontrés devant la salle ou avant.

18 ans après avoir découvert le groupe qui m’a ouvert tant de portes vers la musique, je ne pensais pas que je ressentirais encore une fois la même chose que j’ai ressentie lors de mon tout premier concert, toujours et encore Blur, à l’Olympia en 1996 et après les avoir légèrement “oubliés” un moment, ces deux soirées ont été un retour bienfaiteur chez soi après un long voyage et j’espère quand même qu’ils referont des concerts et pourquoi pas un album dans un futur plus ou moins lointain.

Texte : Ann'So


dimanche 10 juin 2012

Rover (+ Thomas Howard Memorial) - La Carène (Brest) - 23.05.12



Tout d’abord mille excuses pour notre absence prolongée : la faute à la fois à un emploi du temps bien rempli et à une pénurie de bons nouveaux disques. Mais dans ce désert musical de début d’année, nous sommes tombées il y a quelques mois sur un petit bijou de pop inspirée et raffinée bien comme il faut. Et Français, mesdames et messieurs. Une fois n’est pas coutume.

L’homme qui joue sous le nom de Rover a pour le moins un parcours atypique. Français trimballé aux Etats-Unis durant ses jeunes années, Timothée Reigner s’est ensuite illustré dans un groupe de punk au Liban (ça ne s’invente pas) sous le nom de The New Government, avant d’être expulsé pour une histoire de visa, et de revenir chercher l’inspiration dans la campagne bretonne. Une errance géographique à l’image de ses références musicales : des classiques de toutes les décennies, des trésors qui ont survécu à l’épreuve du temps et de la route, le genre de disques qu’on garde pour la vie, et qui nous suivent partout. Il cite ça et là les Beach Boys, les Beatles, et Bowie. On a entendu pire.

Après un EP qui nous promettait de grandes choses, le premier album vint confirmer notre intuition : il allait falloir compter sur ce type pour les prochains mois à venir. Reparti traîner ses boots sur les routes de France, Rover fit en mai dernier une halte dans le port de Brest. Je ne manquai donc pas d’aller l’écouter dans l’intimité du Club de la Carène.

Ce soir-là, le groupe breton Thomas Howard Memorial ouvre d’abord la marche, avec pour point commun avec la tête d’affiche, un goût pour une pop-rock aussi référencée qu’inventive. Au risque de se perdre un peu, ce groupe originaire de Guingamp montre l’étendue de son talent, et part tour à tour dans des thèmes folk, shoegaze, voire carrément électro. Chacun de leurs titres ne manque pas d’interpeller l’oreille par une mélodie particulièrement ciselée ou un rythme entêtant, mais le tout gagnerait certainement en homogénéité. Ils sortent tout de même sous des applaudissements nourris, et auront attiré la curiosité de pas mal d’entre nous.

Avant l’arrivée de Rover, je ne peux m’empêcher d’écouter les conversations autour de moi : on parle de « phénomène », de « buzz », et même de « meilleur album écouté depuis des mois ». Visiblement je ne suis pas la seule à avoir été enthousiasmée par celui qui s’apprête à rentrer sur scène. 

Et c’est assise sur une caisse à un mètre du micro que je vois entrer ce colosse aux allures de géant nordique, la chevelure soyeuse (détail toujours important) et tout de noir vêtu. L’ambiance est décontractée et bon enfant, avant même la première chanson les blagues fusent entre la scène et le public. Jouant d’abord seul puis accompagné de musiciens aussi discrets qu’efficaces, Rover passe tranquillement en revue les meilleurs titres de son album. Aqualast se révèle bien sûr d’une beauté absolue, Remember et Tonight sont des tueries, et on vit des moments de grâce sur Late Nite Love ou Father I Can’t Explain. Entre chaque titre la discussion porte sur le beau temps (forcément, en Bretagne), les caprices d’un synthétiseur qui refuse de coopérer, et Rover l’admet lui-même, « l’air de la mer [le] rend bavard ». Mais c’est bien la voix incroyable de ce garçon qui fait le spectacle ce soir. Tour à tour animale ou angélique, c’est elle qui vous colle ces frissons dans le bas du dos, vous savez, ceux qu’on a quand on écoute Cumberbatch lire du Keats (les filles comprendront). Après une heure passée bien trop vite, et un rappel des plus émouvants avec une reprise d’Aqualast seul à la guitare, Rover quitte un public conquis. 

Le seul bémol de cette soirée fut un étrange sentiment de son étriqué, comme si la scène était trop petite pour laisser toute l’ampleur à de telles mélodies. Mais dans une salle aussi minuscule, c’est bien sûr difficile de faire autrement. J’attends donc de revoir Rover sur une scène digne son talent !

Pour écouter : Rover (Myspace), Thomas Howard Memorial (Myspace).
(photo : Nora Moreau pour Le Télégramme)