samedi 9 juin 2012

Manic Street Preachers (+ La La Lies / Willow) - Paradiso (Amsterdam) & Trix (Anvers) - 19.04.12 & 21.04.12


Avec un peu de retard, la dernière tournée Européenne des Manics racontée par Ann'So !

Après avoir quitté les Manics dans un flot de larmes pailletées et de confettis verts, blancs et rouges à l'O2, me voici à leur courir après dans "toute" l'Europe (comprendre les Pays-Bas et la Belgique). Rendez-vous tout d'abord à Amsterdam parce que "j'aime bien l'endroit, ils parlent ma langue" (Valley Boy) et que je rêvais de rentrer dans cette salle mythique (le Paradiso) depuis des lustres.

J'arrive devant l'ancienne église vers 9h et... j'attends, j'attends, j'attends, jusqu'à midi quand deux Anglaises arrivent, suivi de Amy, que je connaissais d'internet et que j'avais croisée à l'O2. Nous allons restées seules jusqu'à 17h environ (la tradition de la queue se perd...), pendant ce temps, nous nous amusons avec un gros ballon rose que quelqu'un semble avoir accroché pour nous. Son large sourire dessiné dessus nous amènera à le surnommer Nicky Wire (d'ailleurs, quand il se décrochera, nous le customiserons avec des paillettes - dont les marches de la salle en profiteront).

L'entrée dans la salle se fait dans le calme et me voici au premier rang côté Nicky, enfin, la scène est tellement étroite que James et Wayne sont à peine à deux bras de moi. Les cerisiers de l'O2 sont là, mais pas le singe ni Denise que Nicky avait trucidée (RIP). La panthère côté gauche est là ainsi que Molly devant Nicky. L'affiche de l'O2, avec la blonde de National Treasures couronnée, sert de toile de fond. J'entends du français à côté de moi, non, non, je n'ai pas d'hallucinations sonores, c'est bien une Belge francophone que je retrouve à mes côtés !
Avant de voir nos Gallois préférés, nous devons subir la torture de la première partie. À Amsterdam, c'était aux La La Lies que cette tâche ingrate est revenue. Ces Hollandais pas très beaux à voir étaient très influencés par Oasis pour la voix, mais la basse aurait pu se retrouver dans des caves jazzy enfumées sans problème. Mon attention a décliné au bout de deux chansons, mais j'ai réussi à ne pas m'endormir en me concentrant sur leurs chaussures (oui, j'aime toujours les chaussures !)

Après l'intro désormais mythique du Speed Of Life de Bowie (déjà utilisée sur la tournée Forever Delayed et plus récemment à l'O2), James, Sean, Nicky et Wayne montent sur scène. Nicky avec une de ses vestes de l'O2 (en l'occurence la blanche avec Dark Vador dans le dos et le titre de tous les singles des Manics sur sa manche gauche) et James avec d'affreuses Pataugas (elles sont où tes Docs ?) La setlist de ce soir n'est pas une surprise, puisqu'ils jouent une sélection de leurs singles, mais ils nous surprendront à déplacer A Design For Life en plein milieu du set (en raison du plus grand succès de If You Tolerate This Your Children Will Be Next dans nos contrées européennes). À mon grand étonnement et mon grand plaisir, ils ont gardé mes chouchous There By The Grace Of God et The Love Of Richard Nixon dans leur set.

La salle n'ayant pas de barrière et la scène étant tellement haute (mais moins qu'au Melkweg où ils avaient joué l'année dernière), nous nous retrouvons comme l'année dernière à danser et à pogoter, voire à se retourner pour se prendre en photo sur This Is The Day pour certains. Revol, toujours dédiée au "génie de Richey Edwards" est précédée d'une petite histoire concernant la salle (Nicky garde toujours à jour ses dossiers à ce que je vois) : "La dernière fois qu'on a joué au Paradiso, on était en première partie de Suede et Richey a cassé un café !" puis plus tard Nicky nous racontera combien il aime Amsterdam pour son choix de Clyde de Puma et de pantalons à longues jambes, ce à quoi James rétorquera "Si j’achèterais un pantalon ici, il faudrait que j'en coupe tout ça" (et il désigne à peu près 40 cm de long). Preuve que Some Kind Of Nothingness parle réellement de Molly, Nicky tapote sa jumelle à paillettes à la fin de la chanson. J'arrive à décrocher une setlist à la fin du concert que je ferai signer par Nicky et Wayne (toujours aussi adorable, même s'il s'est charcuté les cheveux avant la tournée).

Deux jours plus tard, me voici à Anvers, qui contrairement aux Manics, je n'ai pas trouvé si jolie que cela (si un ou une Anversois(e) me lit et veut essayer de me convaincre du contraire, je suis intéressée). Je décide de ne faire la queue qu'à 13h et bien m'en a pris, Sof la Belge, n'arrivera au Trix qu'à 17h. Ma récompense pour avoir braver seule la pluie torrentielle sera d'écouter clairement les balances assise au soleil sur un banc !
Après un système à la noix où il a fallu échanger les tickets contre des bracelets, nous voici dans la salle, sur des barrières. La scène étant plus large qu'au Paradiso, je me décale légèrement sur la gauche. Aujourd'hui, ce sera les Flamands de Willow qui ouvriront la soirée. Ils ont certainement un petit paquet de fans dans l'auditoire mais ils ont fini par me fatiguer - surtout les longues interludes en flamand entre les chansons - ce qui est bien dommage car on sent des influences Joy Division dans la rythmique et un des guitaristes portait un t-shirt des Smiths.

Allez rebelote avec Speed Of Life et la setlist quasi-identique qu'à Amsterdam (The Masses Against The Classes remplacée parAutumnsong), Love's Sweet Exile fera le bonheur de Sof qui n'avait pas pu se rendre à l'O2. J'observe Wayne qui a essayé de dompter sa mèche rebelle (qui gagnera le combat quelques chanson plus tard) et qui porte un t-shirt Jean-Baptiste Basquiat (To Repel Ghosts quelqu'un ?) et Nicky qui a mis la deuxième veste de l'O2, avec le logo Batman dans le dos.

J'ai préféré le concert d'Amsterdam car à Anvers, on sentait que Nicky n'allait pas bien et souffrait (au vu des grimaces), ce qu'il a confirmé plus tard dans la soirée sur Twitter. Encore une fois, je décroche une setlist et j'arrive à choper (il n'y a pas d'autres termes, je l'ai agressé en lui sautant dessus, heureusement que personne ne m'a vue) James avant qu'il aille se mettre au chaud dans le bus pour qu'il l'a signe, puis Nicky ("Tu as le bonjour des autres fans Français !" - "Ouais, vous êtes pas beaucoup !") et Wayne ("Tu viens d'où ?" - "Paris" suivi d'un "Bonjour" en français dans le texte et moi qui me liquéfie...)

Je les ai trouvés très détendus sur cette tournée et ils semblaient vraiment prendre plaisir sur scène, ce qui a été l'avis d'autres personnes qui ont fait d'autres dates. Le public était également là. L'histoire nous dira si la campagne "Ramenez vos culs en France les Manics" a marché ou pas (je pense qu'un ou plusieurs d'entre nous se trouvai(en)t à chaque concert), en tout cas, mon porte-feuille leur serait reconnaissant ! Peut-être l'année prochaine, qui sait ?

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