samedi 21 novembre 2009

R O M A N C E - Another Place / The Art Of Losing




Parmi les groupes de la nouvelle scène Londonienne à tendance gloom, R O M A N C E est sans aucun doute l’un des plus prometteurs. C’est que dès leur formation, il y a à peine plus d’un an, ils se démarquent de par leur style musical et esthétique ultra abouti : sophistiqué, ambitieux et jouant sur la confusion des genres, on est bien loin des groupes froids et asexués qui naissent par dizaines dans le quartier.
Très vite ils séduisent la hype : ils posent pour Hedi Slimane, Ciaran O’Shea s’occupe de leur artwork, ils jouent au Offset Festival aux côtés de ce que l’Angleterre propose de plus excitant aujourd’hui en matière de musique. L’arrivée de Samantha Valentine (ex Ipso Facto) à la basse, et leur signature sur DiscError Recordings, label toujours aussi impeccable, nous fait alors nous dire que pour une fois, la hype a peut-être raison, et nous décidons de nous pencher sur leur cas. Dès la première écoute des Brattwell Demos, nous sommes impressionnées par l’incroyable intensité des chansons, et par un sens aigu de la dramaturgie donnant à chaque titre une atmosphère sombre et capiteuse sans pour autant tomber dans le ridicule. Coup de foudre musical comme il n’en n’arrive que trop rarement.
C’est donc avec impatience que nous avons attendu la sortie cette semaine de leur debut single, Another Place / The Art Of Losing, premier on l’espère d’une longue série. Les deux titres sont produits par Finn Vine de White Rose Movement, autant dire qu’on pouvait précommander les yeux fermés.
On retrouve dans Another Place les éléments qui faisaient déjà toute la beauté de Calls ou Picture Frame, et pour ainsi dire l’identité musicale de R O M A N C E : une section rythmique puissante, servant une mélodie aux accents mélancoliques et angoissés. La voix de Jamie Lovatt trouble toujours autant, à la fois sensuelle et plaintive, et plus que jamais androgyne. Un titre à la sensibilité exacerbée, et très, très efficace.
La face B The Art Of Losing, qu’on avait déjà entendue sur One, est un peu plus surprenante. Un air de Joy Division au détour d’une ligne de basse, un arrière-goût de Magazine, on retrouve bien les influences du groupe. Le riff est toujours aussi anxieux, mais on ne s’en lasse pas.
Dans l’ensemble un single à la hauteur de nos espérances, et qui conforte R O M A N C E dans son statut de phénomène à suivre de très près.

En écoute sur le Myspace du groupe, vinyle en édition limitée à commander sur DiscError Recordings.

2 commentaires:

  1. Hey et bien je vais écouter ça.
    Désolée je réponds un peu lentement aux commentaires parfois, enfin j'ai zappé, mais tu vas voir the Horrors Où pour le nouvel an ?
    Moi c'est rennes et c'est dimanche yawyawyaw

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  2. Dr Glamoor Kosmik30 novembre 2009 à 20:27

    je vais écouter ce groupe de ce pas.

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