jeudi 7 janvier 2010

Happy Bunny - Macbeth, London, 31.12.09



Happy Bunny, vous savez, c’est ce mignon petit lapin qui derrière ses airs angéliques aime se foutre ouvertement de votre gueule. Avec un peu d’imagination, Happy Bunny pourrait aussi être le surnom de la nouvelle drogue à la mode, ou encore celui d'une playmate, ou, soyons fous, le nom d’un énième projet parallèle de la part des Horrors, groupe qu’on associe bizarrement assez peu à l’image d’un lapin sautillant dans un champ de pâquerettes.
Et bien soyons fous.
Le projet n'en est encore qu‘à ses balbutiements. Impossible de dénicher la moindre info sur le Net, même les fans des Horrors n’ont pas l’air bien au courant. Il ne s’agit en effet que de la troisième prestation live du groupe depuis le mois d'août, et toujours devant un public d’amis. Seules quelques photos avaient filtré; le son, lui, était encore un secret bien gardé.
Le suspense s’évanouit enfin lorsque Rhys Webb (basse), Joe Spurgeon (batterie) et Tommi Tokyo (chant, synthé) apparaissent sur une scène au décor psychédélique, vêtus d’un T-shirt Mod, et démarrent sans plus de cérémonie.
Dès la première chanson, ô surprise, ô joie, on est loin des bruits de perceuse électrique auxquels nous avaient habitué Spider and the Flies. Qu’entends-je ? Une mélodie ? Une structure couplet-refrain ? Et que m’arrive-t-il, je danse ! Je chante des « oh oh » avec le reste du public sur ordre de Tommi ! Les chansons sont courtes, efficaces, simplissimes : pas de doute, on a affaire à du punk rock épuré mais percutant. D’ailleurs on aperçoit un peu de Poly Styrene chez Tommi, certes pas en terme de voix, mais dans l’attitude, les mouvements.
Ce qui frappe le plus, c’est qu’après Primary Colours, on pensait que les Horrors étaient complètement passés à autre chose, que le garage punk, c‘était fini, mais Happy Bunny se révèle bien plus proche de Strange House que de tout ce qu’ils ont fait récemment. Et c’est loin d’être désagréable.
Le set passe à une vitesse de folie, toujours sur le même ton, avec parfois l’apparition d’un saxophone ou de quelques effets au synthé. Le groupe est très applaudi, bien sûr il y a les amis, mais on sent vraiment que le public a aimé ça (du moins le garçon derrière moi, qui dansait tellement que j’ai failli tomber plusieurs fois sur la scène).
Si tout s'est déroulé comme prévu le concert a été enregistré, et des extraits devraient sortir bientôt sous la forme d’un EP live. De quoi vous faire patienter avant le prochain album des Horrors qui enregistrent ce printemps. Mais méfiez-vous, vous pourriez très vite préférer ces lapins joyeux à n’importe quelles horreurs.


2 commentaires:

  1. Je ne pense pas que j'irais jusqu'à préféré le lapin aux horreurs, mais j'avoue avoir été très heureuse du set, bien que trop court
    mais peut être que je manque d'objectivité et aime tout ce que Rhys fait, c'est bien possible
    le retour a réussi pour moi (j'ai pris le seul eurostar de la journée et loupé ma correspondance, mais c'est pire, ma pote suisse a été bloquée et n'a pu partir que le lendemain)
    vous avez fait quoi au final à londres ? (j'aurais pu demander ça à spunk c'est vrai, mais on ne s'entendait pas parler, diantre)
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  2. J'avoue ne pas être restée bien longtemps pour Bo Ningen...
    Oh moi aussi j'espère bien y retourner cet été! oh que oui ! au fait vous logiez où ?
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