dimanche 7 mars 2010

The Black Box Revelation - Silver Threats




Après les Black Rebel Motorcycle Club, les Black Keys, Black Crowes et autres Black Angels, les nouveaux chantres du rock’n’roll Route 66-Cuir-Whisky se nomment Black Box Revelation. Originalité, quand tu nous tiens...

Chose étonnante, le groupe le plus américain de ce début d’année est donc belge. Leur premier album, Set Your Head On Fire, donnait déjà le ton en 2008: les BBR se passionnent pour un rock animal et sauvage directement inspiré du blues, un truc crade et possédé. Le groupe a ensuite sillonné les routes européennes notamment en compagnie des rednecks rigolos des Eagles Of Death Metal avant de passer deux semaines aux studios Konk à Londres pour enregistrer ce Silver Threats absolument redoutable. L’exercice semble pourtant périlleux tant ce style aux possibilités finalement assez limitées a été copié, trituré, massacré.

Parfait titre d’ouverture, High On A Wire symbolise à merveille l’esprit du disque et donne envie de chausser une paire de bottes dégueulasses en buvant du Jack Daniel’s. On pense tout de suite au jouissif Ain’t No Easy Way des BRMC, impossible de ne pas taper du pied dès les premières secondes. C’est simple, efficace, le tambourin et les handclaps sont absolument irrésistibles.

Sans jamais tomber dans la vulgaire copie inintéressante, tous les codes du genre sont ici revisités. Un peu de blues par-ci, un peu de psyché par-là, une petite référence au diable, coucou Robert Johnson, un final hallucinant sous forme de lente incantation de neuf minutes. Les influences sont absolument flagrantes mais honnêtement on s’en moque, il suffit d’écouter les furieux Where Has All This Mess Begun, 5 O’Clock Turn Back The Time ou le très Black Keysien Do I Know You pour succomber à ce monolithe brut, pur, d’une lourdeur exquise. L’album s’achève sur le formidable Here Comes The Kick, longue épopée sombre et hypnotique noyée sous un torrent d’électricité.
Ne cherchez pas la subtilité dans ce disque, tout ici est fait pour dégager une puissance dévastatrice. Ca tache, ça claque comme un coup de flingue, ça sent la poussière et les putes de saloon, leur musique est l’incarnation même de ce rock primal qui se sent d’abord dans les hanches.

Excellente surprise de ce début d’année, ce Silver Threats est un fougueux hommage à un style que l’on croyait pourtant usé jusqu’à la corde. Dans quelques jours sortira le nouvel album des BRMC, autant dire que si vous aviez prévu de passer un printemps frais et léger oubliez tout de suite: vous allez suer sous vos perfectos...

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