jeudi 17 juin 2010

Black Rebel Motorcycle Club - Paris (12.05.10) et Bruxelles (14.05.10)

La dernière fois que nous avions vu les BRMC dans le cadre ô combien glamour du Furia Festival, Nick Jago venait de quitter le navire et l'avenir du groupe semblait une fois de plus confus. 2 ans et une nouvelle batteuse plus tard, le trio n'a rien perdu de sa superbe et leurs récentes prestations ont mis tout le monde d'accord. Anne-Sophie et Adélaïde, grandes habituées des tournées des hommes en noir, racontent leur Tattoo Tour.

Bataclan - 12 mai 2010 (par Anne-Sophie)


Ce mercredi 12 mai 2010 a marqué ma réunion avec Black Rebel Motorcycle Club (alias BRMC - nom tiré de la bande de motards de Marlon Brando dans l'Équipée sauvage, dont la bande rivale donnera son nom aux Beatles) après 2 ans et demi de séparation. Changement de décor également après 3 concerts parisiens à l'Élysée Montmartre, nous voici au Bataclan.

Première surprise en rentrant dans la salle, pas de barrière ! C'est donc avec un plaisir non dissimulé que je m'affale sur la scène côté Robert en attendant le groupe de première partie : ZaZa. Groupe de l'ancienne bassiste des Warlocks, Jennifer Fraser, elle est entourée de son compagnon, Danny Taylor à la guitare et de Dru aux percussions. J'ai pas mal apprécié le shoegaze atmosphérique qu'ils nous ont proposé et j'ai trouvé que c'était une bonne mise en bouche avant BRMC. À ma surprise, ce n'est pas Jennifer qui chante en lead, mais bien Danny, qui finira d'ailleurs le set à "essayer" les instruments de ses collègues. Groupe à suivre donc. À noter également qu'ils paraissaient réellement contents d'être à Paris.



Une petite demi-heure plus tard, BRMC rentrent sur scène dans l'obscurité et la brume qui les caractérisent. C'est la première fois que je les vois avec Leah à la batterie et je peux fièrement dire qu'elle assure la petite ! Elle redynamise bien le trio après Nick Jago qui paraissait complètement à côté de ses pompes, elle, au contraire, reste vigilante au moindre signal des deux hommes en noir devant elle, peut-être un peu trop car elle semble un peu crispée, mais bon c'est sa première tournée avec le groupe, on verra par la suite.

Je l'avoue, je n'ai pas consacré beaucoup de temps à écouter le dernier album en date, Beat The Devil's Tattoo, et donc je suis partie un peu à l'aveuglette dans ce concert. Ce qui m'étonne surtout, c'est que huit ans après les avoir vus pour la première fois sur scène, ils n'ont pas changé, même vêtements, même jeu de scène de malade de Robert, même démarche au ralenti, même clope au bec et même extase quand il chante pour Peter, et pourtant ça marche !

Le groupe était en grande forme et Robert nous a même gratifié d'un très rare "merci" en langue de Molière, avant de venir plusieurs fois au bord de la scène (manquant de m'assommer avec sa basse comme ça avait été le cas au Nouveau Casino en 2003 et de me marcher sur les doigts au passage) pour finalement faire son break acoustique (reprise de Visions Of Johanna de Dylan) façon "je chante la sérénade aux filles du premier rang" assis sur son retour (voir la vidéo de Solly : http://www.youtube.com/watch?v=nf8D9f4Hz6Y). Très belle interprétation de Annabel Lee au piano aussi, l'art de faire monter l'émotion en tournant le dos à son public façon Robert.

Le public a eu du mal à se réveiller, le groupe ayant commencé par deux titres de leur dernier album (qui apparemment n'a pas la côte chez les fans français) mais quand il s'est réveillé, il s'est vraiment réveillé (la scène est restée incrustée en moi deux jours) et on a même eu un crowdsurfer qui s'est rapidement fait chopé par la sécurité une fois monté sur scène (m'envoyant un coup de pied dans la tête au passage). Peter, toujours aussi attentif à son public, arrêtera par la suite Conscience Killer lorsqu'un mec tombera dans les pommes.

Virés de la salle au bout de deux heures de concert et deux rappels, dont une magnifique fin sur Open Invitation et ses lasers verts transperçant la salle, Robert nous en fera un troisième, en acoustique cette fois-ci... dans la rue devant la salle ! De mémoire, il aura fait Mercy, Dirty Old Town (reprise par le public), une reprise de Common People de Pulp (que je n'ai pas reconnue sur place, à ma grande honte de Britpop Kid), un début de Rifles avant de casser une corde et d'enchaîner sur The Line.




En résumé, BRMC nous a délivré un magnifique concert toute en énergie et émotion comme ils savent le faire et j'ai hâte de les revoir.

Botanique - 14 mai 2010 (par Adélaïde)

Ce soir, BRMC est attendu au Botanique, très bel ensemble de salles agrémenté d’un charmant jardin ; c’est ici, paraît-il, qu’on aurait inventé les endives…
Bref, ce soir, les BRMC joueront sous un grand chapiteau blanc, et, comme beaucoup de dates de cette tournée, le concert est complet. Trois groupes jouent avant eux. Mais il fait beau en ce 14 mai 2010, et les spectateurs n’ont aucune envie d’écouter les deux premières formations locales, dont j’ai même oublié le nom, et préfèrent siroter les très réputées bières belges au soleil couchant.

Au moment où ZaZa entre en scène, les spectateurs se décident petit à petit à entrer dans le chapiteau. C’est tout de même le groupe de Jenny Fraser, l’ancienne bassiste des Warlocks ! Certains sont convaincus par leur son vaguement shoegaze, d’autres non, consolés par la perfection esthétique évidente des membres du groupe (deux très beaux garçons et Jenny, qu’on ne présente plus).

Puis c’est au tour de nos chers noirs rebelles de prendre la scène d’assaut. Comme lors du concert de Paris, la setlist fait la part belle aux chansons lourdes et vénéneuses du dernier album. C’est un groupe inspiré qui nous offre un concert de très haute tenue, comme d’habitude, ai-je envie de dire.

Le groupe nous assomme d’emblée avec War machine, qui nous fait comprendre tout de suite ce qu’est le son de BRMC en 2010 : un rock’n’roll pur, sans concession, presque oppressant, et toujours aussi sexuel. Seul bémol du concert, un son extrêmement fort, qui a failli rendre sourd à peu près toute la salle.

Avec un immense plaisir, on retrouve un certain nombre de titres du premier album, que le groupe avait quelque peu délaissé lors des tournées précédentes : Red eyes and tears, Love burns, le manifeste Whatever happened to my rock’n’roll se succèdent, et le public rugit de contentement. Peter, Robert et Leah, qui semble avoir désormais pris ses marques au sein du groupe, nous font également cadeau de leurs bombes atomiques du deuxième album, Six Barrel Shotgun, et Stop, qui font exploser l’ambiance sous le chapiteau survolté.

Grande différence par rapport aux dates précédentes, le passage acoustique est largement amputé : ce soir, les bruxellois n’auront droit qu’au sublime Mercy. A la fin su set, avant le rappel, place à la pièce maîtresse du concert, la « bête » du dernier album (cf la critique de Beat the Devil’s tattoo), j’ai nommé Half State, qui prend toute son ampleur sur scène, et se révèle être un morceau toujours plus sombre, magistral et menaçant.

C’est la coutume tout au long de cette tournée, le groupe tient à nous achever avec le sublime Open invitation, morceau caché de Howl, qui met le public en transe, que dis-je, en apesanteur, et, de l’enfer, nous conduit au paradis.

3 commentaires:

  1. Hehe j'aime être citée dans les revues de BRMC ;)
    très agréable d'avoir des souvenirs de ce concert en tout cas ^^
    je découvre votre site un peu par hasard, mais je reviendrais y faire un tour, surtout qu'on a l'air de partager les mêmes goûts musicaux ^^
    Bonne continuation,
    xx
    Solly

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  2. Je suis clairement jalouse ;-) J'espère vraiment les voir en concert au mois d'aout !

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  3. Je crois que le nom du premier groupe c'était Driving Dead Girl, le chanteur était en forme (cf son roulage au sol à la fin de leur concert).
    Sinon c'était la première fois que je voyais le BRMC, et quelle gifle!

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