jeudi 16 juin 2011

Suede (play Coming Up) - Brixton Academy (London) - 21.05.11

Samedi 21 mai 2011 - soirée Coming Up ou comment, pour la première fois de ma vie, j’ai éclaté en sanglots au premier rang d’un concert.

Aujourd’hui j’arrive vers 8h45 et je suis troisième dans la queue derrière les Suisses ! Une légère sensation de déjà-vu se fait ressentir... ainsi que la fatigue, la queue sera effectivement moins active et plus endormie (voire carrément dans le cirage pour certains). On s’occupe comme on peut et Eva l’Allemande fera de la Suede Manucure à une petite dizaine de fans, à savoir placer les lettre S-U-E-D-E et T-R-A-S-H dans la police du groupe sur les ongles de la main gauche et droite respectivement. Simon viendra comme la veille nous faire coucou vers 15h en nous gratifiant comme la veille d’un “Good Morning” (euh Simon, on n’est plus le matin là !). Comme la veille, on voit les membres de Chapel Club passer (dont Michael et ses mocassins à glands qui m’ont déclenché un fou rire totalement nerveux...). Comme la veille et l’avant-veille, nous sommes rentrés à 19h et je me suis placée sur la barrière au même endroit que la veille.

20h15 - Nous sommes bien rodés, voici Chapel Club qui reviennent avec encore une fois une setlist similaire mais en nous sortant Depths en intro, nous aurons entendu l’intégralité de leur album plus une partie de leur Wintering EP (en bonus sur la version deluxe de l’album) ainsi que Waterlight Park, la fameuse inédite que j’aime réellement beaucoup ! Comme les jours précédents, Lewis me remarquera avec Eva avec qui je chantais les paroles, il a également salué José (le grand Espagnol facilement reconnaissable... parce que c’est un des rares gars au premier rang !).

21h30 - La soirée Coming Up démarre avec les cordes de She. L’album est tellement en contraste avec son prédécesseur que je suis dans un état d’esprit complètement différent, plus “je vais me secouer toute la soirée”, plutôt que “je vais pleurer toutes les larmes de mon corps”, mais comme nous allons le voir, je réussis encore à me surprendre malgré tout ! Le premier morceau de l’album est bien sûr Trash et bien sûr, nous sommes écrasés contre la barrière et l’excitation est déjà au maximum ! Brett, sans aller sur la barrière, chante très près du bord de la scène en “tête à tête” avec le premier rang. Il est habillé comme la veille mais le pantalon n’est pas le même, j’y remarque une couture de réparation d’une déchirure dans l’aine (c’est fou tout ce qu’on peut remarquer lorsqu’on est au premier rang...)

Filmstar suit, puis Lazy et là, j’écarquille mes yeux, Richard, d’habitude si en retrait par rapport aux autres, est carrément au milieu de la scène et... CHANTE LE REFRAIN ! Mais que ce passe-t-il ? Le pire, c’est qu’il va nous refaire cela plusieurs fois dans la soirée ! Je suis en train de me demander si je me suis pas endormie et que je rêve ou si je n’ai pas abusé de drogues... By The Sea ralentit la cadence mais nous permet de respirer et d’apprécier ce sublime morceau même si la version de l’Élysée Montmartre m’avait plus marquée (d’un, parce que je ne m’y attendais pas, de deux, parce que Brett s’est accroché à mon bras en descendant de scène et de trois, il a fini par “Into... la mer”).

She arrive avec les “la la laaaaaaaa” de Neil qui m’éclatent à chaque fois. Ah Neil, je n’ai pas beaucoup parlé de lui... Lui qui d’habitude reste de marbre sur scène a réussi à décrocher quelques sourires, surtout quand Brett était dans le public. La folie repart avec Beautiful Ones et j’espère que mes côtes qui, malgré tout, ont résisté aux soirées précédents, continueront dans leur droit chemin. Starcrazy commence et Brett chante droit dans mes yeux, aurait-il remarqué les étoiles sur mon t-shirt ? En tout cas, le “she’s star, star, crazyyyyyyyyyy” fonctionne très bien ! Picnic By The Motorway démarre et mes yeux me piquent, j’ai tellement de souvenirs liés à cette chanson... Je réussis à ne pas pleurer et à apprécier ce morceau pas entendu sur scène depuis fort longtemps. The Chemistry Between Us... Que dire ? C’est l’équivalent de The Asphalt World sur Coming Up, morceau fleuve comme je les aime qui prend une dimension sublime en live, un grand moment. Et la fin de l’album arrive avec Saturday Night, cela tombe bien, nous sommes samedi !

Et voici venu le temps du rappel et ses surprises ! Tout d’abord Europe Is Our Playground, face B classique qui était attendu comme le Messie par tout le monde, moi la première ! Étant donné que beaucoup étaient venus de l’étranger à Londres, les paroles “Europe is our playground, London is our town” ont sonné comme la vérité même et un résumé parfait de ces trois jours magiques. Suivra This Time, je ne sais pas si c’est le résultat de la fatigue, de l’émotion, de tout ce qui m’est lié à Suede ou quoi que ce soit mais me voici en train de pleurer toutes les larmes de mon corps sur cette chanson ! Apparemment Neil avait les larmes aux yeux en regardant Brett chanter donc ce n’est peut-être pas si décalé que cela de fondre en larmes à ce moment. Je me reprends sur Young Men et me revois en train d’écouter Sci-Fi Lullabies pour la première fois et je me rends compte que... j’ai complètement oublié les paroles de cette chanson ! Suivra Together, face B totalement richardienne que j’aime beaucoup et je me surprends à avoir un méga sourire aux lèvres ! Can’t Get Enough et le Mat Osman Show reviennent faire un petit tour. Aujourd’hui comme je suis en face de lui, je peux vraiment bien le voir et rire au maximum ! Et comme la veille, le groupe finira sur les trois singles de Suede, So Young, Metal Mickey et Animal Nitrate.

Je rate les setlists, la baguette de Simon mais je réussi à attraper la bouteille d’eau de Neil ainsi que son médiator ! Pour l’anecdote, le groupe a bu de l’eau galloise durant ces trois jours. Dire au-revoir à tous les fans avec qui on a fait la queue pendant trois jours est très dur et revenir à la vie “réelle” après cela encore plus, cependant c’est désormais avec un large sourire que je me rappelle que ces quelques jours, d’autant plus qu’il n’y a pas si longtemps que cela, l’espoir de revoir Suede un jour sur scène était aussi mince qu’un Richey Edwards version 1994. Cela a été un magnifique voyage dans le passé, le présent et le futur (les gars, on veut un nouvel album maintenant !). Chapel Club restera ma grande révélation, et c’est avec plaisir que je les retrouverai à Londres au mois d’octobre !

Texte : Ann'So. Photos bientôt !

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