mercredi 26 octobre 2011

Chapel Club (+ Elephant + Other Lives) - Shepherd's Bush Empire (London) - 18.10.11



Ce mardi 18 octobre 2011 a vu mes retrouvailles avec Chapel Club après leur première partie de Suede en mai dernier. C’est vers 17h que je m’approche du Shepherd’s Bush Empire pour voir que personne ne faisait la queue, je décide donc de la commencer. Une demi-heure plus tard, une fille arrive en me scrutant, il s’avèrera qu’elle est française et en prime ma voisine d’Eurostar la veille ! À 19h presque pétantes, la sécurité ouvre les portes et nous laisse entrer. Je découvre donc l’intérieur de cette salle mythique et première surprise, la fosse est toute petite ! En effet, l’Empire est plus en hauteur (3 balcons) qu’en largeur, malheureusement pour le groupe, seul le premier balcon est ouvert.

19h45, Elephant entre en scène. Ce duo londonien composé de Amelia Rivas au chant (apparemment à moitié française) et de Christian Pinchbeck à la guitare et au synthé est accompagné par un troisième gai luron au synthé dont je n’ai pu trouver le nom. Faisant de la synthpop, ils gagnent rapidement mes faveurs, même s’il y a une impression de pas fini dans leurs chansons, comme s’ils n’étaient pas allés plus loin que le stade de la démo. La sensuelle Amelia a une belle voix qui tend dans les graves mais la malheureuse n’a pas vraiment pu se lâcher, malade, elle ne cessait de boire entre les chansons (voire pendant). Habillée d’une petite robe noire classique, son tatouage d’un grand-bi qui semble tout droit sorti du Prisonnier sur son bras droit est sa seule fantaisie comparé à Christian, flamboyant en jean plus-skinny-que-ça-tu-meurs, un pull tricoté par sa grand-mère bleu ciel avec un chat blanc dessus, un magnifique collier peut-être chipé à Amelia et le clou, des baskets en toile plus-trouées-que-ça-c’est-des-tongs. À côté de cela, le deuxième blondinet semble presque correct avec son t-shirt “Nice. France” et ses baskets montantes tout droit sorties de Retour vers le futur et ses pas de danse qui vont avec. Ceci dit, c’est un groupe à suivre, et n’ayant pu acheter leur EP suite à rupture de stock, je l’ai précommandé. 

45 minutes plus tard, c’est une toute autre atmosphère qui s’est installé avec Other Lives venus avec tous les instruments possibles et imaginables : un énorme tambour, deux violons, un violoncelle, trois synthés, un orgue à soufflet (ou peu importe comment s’appelle cette machine), deux xylophones, une basse, une batterie, deux ou trois guitares et alors qu’on n’en pouvait déjà plus, voilà qu’ils nous sortent des castagnettes, des tambourins faits en bois de cerf avec des clochettes et même un harmonica ! Ce sont biens des Américains, bien barbus, bien terre à terre. À vrai dire, je n’ai pas trop prêté attention à la musique, tellement j’étais subjuguée par le nombre d’instruments déployés devant moi (et que je luttais contre le regard du chanteur pas franchement joli posé sur moi), mais ce n’est pas vraiment ma tasse de thé. Il faut cependant reconnaître qu’ils ont tous (à l’exception du batteur, forcément) joué de trois ou quatre instruments (voire six pour la fille), ce qui n’est pas acquis pour tout le monde.  Après leur set, j’arrive à retrouver Linn, grande avocate du groupe rencontrée sur Twitter, qui s’installe à la barrière à mes côtés.


21h30, les voici enfin mes nouveaux petits chouchous ! Pour continuer dans le thème “animal” de la soirée (j’abordais moi-même un magnifique zèbre sur mon t-shirt), Lewis portait une chemise avec des tigres dessus. La déco est minimaliste à souhait (une sorte de guirlande de Noël avec de grosses ampoules), mais comme les lumières sont même plus sombres que celles de BRMC, cela ne pose pas de problème.  Sur cette dernière tournée avant le deuxième album, le groupe nous propose deux sets, le premier constitué de nouvelles chansons donc certaines n’ont que trois semaines d’existence et le deuxième constitué de chansons extraites de leur album Palace et leur EP Wintering

Le premier set comprend 6 chansons dont j’en connaissais déjà deux, New Colours et Shy, de vidéos glânées sur le net de leurs passanges en festivals cet été. Beaucoup plus entraînantes que ce qu’on peut trouver sur leur premier album, elles montrent un changement de direction qui me va plutôt bien vers l’électro avec Michael (qui avait rangé ses mocassins à glands et sorti ses Creepers) et Alex qui délaissent leurs guitares pour des petits synthés, de plus Liam le bassiste nous sort quelques notes de melodica qui me rappellent Damon Albarn et Lewis part dans une tessiture aiguë inhabituelle mais finalement très belle. Il chante également avec beaucoup d’intensité, ce qui fait qu’on a du mal à détourner son regard de lui. 

C’est avec de gros applaudissements que le public salue ce set que le groupe enchaîne directement par Depths et leur single Surfacing. Lewis a dédié Blind à sa grand-mère présente dans le public, qui apparemment voyait le groupe sur scène pour la première fois. Il a dédié la chanson suivante, Roads, à Linn, qui me parlait et du coup a raté sa dédicace avec en prime Lewis s’en est aperçu ! (“Je voudrais dédier cette chanson à quelqu’un qui nous a beaucoup soutenu et qui s’en fiche puisqu’elle parle à son amie !” OOPS !) Ann’So et l’art de passer inaperçue au premiers rangs des concerts... 

Le public semble avoir été conquis par ce concert, même si je suis restée sur ma faim, j’ai effectivement trouvé ce concert trop court, mais très bon, donc l’équilibre n’est pas rompu. Il me tarde d’écouter ce deuxième album prometteur. 

Texte : Ann'So.

Chapel Club: chapelclub.com

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