vendredi 18 novembre 2011

Hurts (+ Niki And The Dove + Jess Mills) - Brixton Academy (Londres) - 4.11.11


Enfin ! Un an et demi après avoir découvert ce groupe, après les avoir ratés au Trabendo pendant que je pleurais sur le trottoir de la Brixton Academy parce que les Manics avaient annulé leurs dates londoniennes, après qu’ils aient annulé leur date parisienne au Trianon, j’ai enfin pu capter Hurts sur scène lors de leur dernière date de deux ans de tournée et comme vous allez voir, je n’ai point été déçue.

Ne sachant à quelle heure aller “queuer” (dilemne de toute fangirl), j’avais décidé d’y aller vers midi, le sort en décidera autrement : réveillée plus tôt, préparée plus tôt et le bus ayant été rapide, me revoici devant la Brixton Academy (lieu magique, plus là-dessus plus loin) à 10h30 et déjà deux Finlandaises sont là depuis une petite heure. Un Écossais, une Suédoise et une Danoise arriveront une demi-heure après, suivi d’un tas d’Allemandes (que je remercie pour la révision gratuite d’insultes dans la langue de Goethe au passage). Vers midi et demi, on déménage le long de l’Astoria Walk dans les deux queues, l’une, prioritaire, pour les clients O2, où je m’installe et une autre pour les autres.

Vers 19h, la sécu nous laisse rentrer et après l’habituel slalom entre les mini-barrières, me voici au premier rang, au milieu légèrement décalée sur la droite, espérant être au bon endroit devant mon chouchou Adam.


19h30, le premier groupe de première partie, Niki & The Dove, monte sur scène. Il s’agit d’un groupe suédois à tendance électronique composé de Malin Dahlström au chant et de Gustaf Karlöff au synthé accompagnés d’un batteur pour l’occasion. Ayant écouté quelques morceaux sur leur MySpace, je pensais passer un bon moment, hélas, la balance était mauvaise et le son qui nous arrivait était aussi ép

ais d’un paquet de Krisprolls, de plus j’ai trouvé que Malin abusait du vocoder (n’est pas Goldfrapp qui veut) et que finalement, leurs chansons étaient très répétitives. Heureusement que leur look m’a donné matière à concentration pour éviter de m’endormir sur la barrière : Malin portait une magnifique combinaison rose à motif léopard qu’elle avait assortie avec de saillants mi-bas tout aussi léopardisés, plus une collection de chaînes dorées sur les épaules, que ses comparses portaient aussi. Ajoutez à celà des paillettes sur le visage et les mains ainsi qu’une crinière blonde vraiment abîmée et je lui trouve facilement le surnom de fille cachée de Nicky Wire (mauvais cheveux, maquillage à paillettes appliqué à la truelle et léopard) et de Alison Goldfrapp (la blondeur, le vocoder, etc.).

Dieu que j’étais contente (ainsi que mes oreilles) quand ils ont quitté la scène et que le matériel de Jess Mills (la deuxième première partie) a été installé.


Ne la connaissant ni d’Eve ni d’Adam, elle a été ma découverte de la soirée, à commencer par le “WOW !” qui m’est sorti de la bouche quand elle est rentrée sur scène. Elle est effectivement magnifique, surtout dans la robe qu’elle avait choisie, sorte de t-shirt moulant géant anthracite. J’ai beaucoup aimé, voire adoré, son set, très électro (un synthé et une batterie uniquement l’accompagnent) avec un côté sombre comme j’aime. Elle propose le téléchargement gratuit de son excellente reprise de A Forest des Cure sur son site (même Robert Smith en est fan). Elle sait également manier un public, nous sommes tous en train de sauter et taper dans les mains à la fin de sa prestation.

Plus qu’une demi-heure me sépare de Hurts et hop déjà une mini-crise d’apoplexie quand je me rends compte que je suis DEVANT le piano d’Adam, calcul parfait ! Six roses blanches sont installées en pyramide dessus et j’espère bien en attraper une !

21h15 : l’intro retentit, le batteur Paul, le claviériste, le bassiste, et un ensemble à cordes (violons, violoncelle, harpe) de cinq jeunes filles montent sur scène, suivis de deux danseuses brandissant chacune un drapeau, vêtues d’un long manteau noir à capuche, on distingue à peine leur visage. Finalement, viendront Theo Hutchcraft et Adam Anderson sous les acclamations du public. Stoïques, ils resteront immobiles jusqu’à la fin de l’instrumentale avant un “Bonsoir Brixton !” de Theo.


Les gens pensent à tort que Hurts sur scène, c’est un gars qui couine devant son micro et son pote derrière son synthé, or c’est un tout autre programme qu’ils nous réservent ce soir. Effectivement, c’est un vrai spectacle me rappelant Depeche Mode qui va se dérouler sous mes yeux.

Ils lancent la soirée avec Silver Lining, qui est également la première chanson de leur album Happiness, ressorti quelques jours auparavant en édition deluxe avec démos, faces B, leur chanson de Noël de l’année dernière ainsi qu’un DVD rassemblant tous leurs clips et leur concert de Berlin. Suivra Wonderful Life, leur tube, et les danseuses (qu’on avait un peu laissées dans leurs coins respectifs de la scène) se défont de leur manteau pour laisser apparaître leur robe en dentelle noire emblématique (vous les trouverez dans la plupart de leurs clips - ce qui explique le nombre de personnes dans le public portant de la dentelle, moi la première) et se lancent dans leur danse toute aussi emblématique.

Happiness, la chanson éponyme de l’album (qui ne se trouvait jusqu’ici pas sur l’album - vous suivez ?) nous fera bien danser et Blood, Tears and Gold bien pleurer avant Evelyn ne lance réellement le show. En plus d’être ma préférée du groupe, elle permet à Adam de se dégager de derrière son synthé pour empoigner sa guitare et se laisser aller à de la bromance (au plus grand bonheur des filles et gays du premier rang) en se rapprochant de plus en plus de Theo en hurlant “Come on!”. Un jour finira où ils nous feront des petits sur scène. Theo, plus déchaîné que jamais, se met à briser son pied de micro, moment très impressionnant quand on est près de la scène et qu’on entend réellement les bruits de casse. Ils enchaînent sur Sunday, encore un moment bien rythmé sur lequel on peut brailler, pardon, chanter à tue-tête, les paroles (et se rappeler du clip au côté S&M qui va avec la chanson).

Petite pause durant laquelle le duo quitte la scène et laisse la place aux danseuses qui ont mis une combinaison intégrale toute en dentelle, un tutu noir et des rubans rouges attachés aux poignets.

Le duo revient pour une séquence plutôt lente de plusieurs chansons, en commencant par Verona, le morceau (pas très) caché de l’album. Moi qui n’était pas super fan de celle-ci, je dois avouer qu’elle m’a donné la chair de poule (les larmes de Theo et d’Adam maintenant et plus tard n’ont pas aidé non plus). C’est dommage que Richard, leur chanteur d’opéra, ne soit plus avec eux, car l’effet n’aurait été que meilleur. En contrepartie, Theo m’a regardé droit dans les yeux durant le moment où il chante “From the first time that I saw you, Verona, I knew, That tomorrow would be different, With a lady like you”, ce que j’ai trouvé très craquant. En tout cas, que ce soit lui ou Adam, ils ne font pas semblant quand ils regardent quelqu’un et on sait exactement que c’est nous qu’ils regardent. Mother Nature, face B de Better Than Love, a été interprétée d’une manière très dépouillée que j’aime beaucoup.

C’est là que la magie de la Brixton Academy a encore opéré, tandis que le groupe fait Unspoken (“la première chanson qu’on ait écrit en duo”), me voici en pleurs ! Suivra Devotion, la chanson qu’ils ont enregistrée en duo avec Kylie Minogue... qui apparaît sur scène sous nos yeux ébahis (deuxième crise apoplexie pour moi avec des “Oh my God !” en boucle). Comme j’ai pu le lire sur internet, on peut ne pas être méga-fan d’elle (elle trouve le moyen de jouer avec la plupart de mes groupes préférés, je suis un peu obligée de l’aimer - j’aime particulièrement son duo avec Nick Cave) mais ce moment-là restera gravé longtemps dans nos mémoires ! En tout cas, elle est effectivement extrêmement petite, même avec des talons d’au-moins 12 cm, elle arrivait un peu au-dessus de l’épaule de Theo.



C’est rayonnante de bonheur qu’elle reste sur scène pour l’interprétation de sa chanson Confide In Me (que je possède bizarrement en single depuis sa sortie en 1994) que le groupe a intégré à son set pratiquement depuis leurs débuts. Elle en profite pour taper la bise à Adam et moi, je rêve de prendre sa place. Les danseuses reviennent également, toujours vêtues de leurs combinaisons et portant sur la tête une couronne de plumes particulièrement affreuse.

Adam reprend sa guitare pour faire la sérénade à Theo sur la chanson Affair, face B de Wonderful Life, très beau moment encore une fois. Ensuite, Theo nous demande d’allumer tous nos portables afin de faire une ribambelle de lumières pour Illuminated et je dois avouer que l’effet était plutôt pas mal. “C’est notre dernière chanson” suivit de “Nooooooooon” du public introduira Stay, favorite des fans en live qui émeut encore une fois Theo et qui se finit par un rideau de feux d’artifice magnifique. Le duo quitte la scène mais pas le reste du groupe.

Le rappel débute par The Water, encore une fois, chanson dont je n’étais pas fan qui passe très bien sur scène (avec encore plus de larmes de Theo et Adam) et Better Than Love, la chanson qui m’a fait découvrir le groupe durant l’été 2010 qui dépote encore plus en live, particulièrement avec les quatre pétards lancés du côté de la scène qui ont failli me tuer de peur. Theo lance la dernière rose, qu’il ne manque pas d’embrasser avant, et je la rate encore (mais je suis recouverte de pétales). Le groupe nous remercie chaudement (un message du même type apparaîtra quelques jours plus tard sur leur site officiel et les réseaux sociaux) et quitte pour de bon la scène. Ils sortiront très brièvement après le concert pour partir très rapidement à la soirée de fin de tournée chez Armani (normal pour Hurts).

Pour un baptême de Hurts, il a été du tonnerre ! Il me tarde de les revoir (en espérant aimer leur deuxième album) et de passer des moments aussi magiques que cette soirée du 4 novembre 2011 m’a donné.

Texte: Ann'So

Liens:

Niki & The Dove : www.nikiandthedove.com

Jess Mills : www.jessmills.co.uk/

Hurts : http://www.informationhurts.com

Mes photos : https://picasaweb.google.com/105433196878380857175/Hurts#

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire