mardi 23 février 2010

Depeche Mode + Nitzer Ebb - O2 Arena, London, 20.02.10

Revenons à nos guests merveilleux. Après Chloé et ces nouveaux puritains, c'est au tour d'Ann'So (Melancholy Flower pour les intimes, co-fan des Manics, elle tient probablement l'encyclopédie la plus complète sur le groupe : Les Archives De La Douleur) de jouer les envoyées spéciales pour nous, en compagnie de son autre groupe fétiche : Depeche Mode.


Samedi 20 février 2010, Depeche Mode jouent à l'O2 Arena de Londres pour la troisième fois en deux mois pour la bonne raison que ce concert aurait dû avoir lieu le 30 mai (il a été reporté suite à l'opération de Dave Gahan).
Tout le monde s'était passé le mot que la sécurité donne des numéros par ordre d'arrivée, nous évitant ainsi de faire la queue, c'est ainsi qu'en arrivant à 6h45, je suis la numéro 9. Nous patientons gentiment avec les Américains présents dans la fraicheur londonienne en attendant 9h, heure à laquelle l'O2 ouvre au public. Et là, c'est la cata. Nos "amis" Italiens déjà croisés à Bercy se mettent à courir, entraînant la cinquantaine de personnes déjà présentes, ça jure dans toutes les langues, ça pousse, ça tombe mais on y arrive, on reprend nos places, on se fait engueuler par la sécu, on leur explique le problème et vers 10h, on a nos numéros. Après la matinée au Starbucks et à la British Music Experience (http://www.britishmusicexperience.com/ - l'exposition interactive sur la musique britannique de 1945 à nos jours), on se remet dans la queue à 15h. Une heure vingt plus tard (et la vision comique des diverses techniques de la sécu pour détacher les bracelets les uns des autres), on nous remet le précieux sésame en plastique contre le ticket (qui sera scanné plus tard). Il s'avère qu'il est assorti à Martin Gore car il est chrome à paillettes! On nous demande de revenir à 17h. 18h passées: On rentre en file indienne par numéro et on nous demande de ne pas courir sous peine d'être renvoyés au fond de la queue. J'arrive à la barrière à mon endroit habituel devant Mart, les Italiens essaient de se frayer un chemin et on les envoie balader, résultat, on gagne au change les Polonais et leur énorme ballon banane qu'ils décident de gonfler avant même qu'on soit complètement installé. Je mets mes cornes de diable ;) Je suis prête.
Pour cause de ligne de métro fermée pour travaux, le concert est avancé d'une demi-heure donc Nitzer Ebb commencent à 19h15. J'étais tombée amoureuse de ce groupe un mois auparavant à Bercy, c'est alors avec un grand plaisir que je les retrouve. Et là, première surprise, ils ne commencent pas avec l'habituel Murderous mais avec Getting Closer qui fonctionne bien mieux en ouverture, surtout avec l'alternance du chant entre Doug et Bon. Je me fais repérer d'emblée (facile, suffit de lever les bras, d'être une fille et de chanter). Suit dans le désordre Let Your Body Learn (première pour moi en live), Once You Say (le morceau du dernier album avec Martin Gore en chœur - mais il ne les accompagnera pas), Godhead (et le joli déhanché de Doug), Lightning Man ("Baby come to dadyyyyyyyyy"), Hit You Back (sûrement une de mes préférées), I Am Undone (grosse surprise car c'est vraiment un coup de cœur), Down On Your Knees et Control, I'm Here (le clou du concert avec Doug qui se met la main bien où il faut devant moi - signe qu'il est content) et le magnifique final dédié à sa fille et son fils apparemment présents, I Give To You (morceau produit par Alan Wilder, ancien Depeche Mode, sur le projet duquel, Recoil, Doug apparaît - la boucle est bouclée). On a le droit à "You've been great" et ils s'en vont (à dans deux semaines au Bus Palladium en tête d'affiche les gars!)
Une demi-heure de pause avant dM, je pose mes paillettes sur le visage et le bras, sors ma banderolle double-face ("drop dead GOREgeous" et "REACH OUT AND TOUCH GORE!") et je suis prête. La boucle affiche le logo, la tension monte, le dernier concert de dM pour moi sur cette tournée va bientôt commencer...


La cornemuse distordue de In Chains retentit et le groupe commence à rentrer et l'acclamation du public se fait entendre. Ayé, c'est parti ! Wrong suivra, toujours une bonne réussite sur ce single. Hole To Feed, que j'apprécie moyennement sur disque, passe très bien sur scène et permet une interaction entre le groupe (enfin, Dave du moins) et le public. Dave fait un gros câlin à Mart à la fin de la chanson, premier d'une petite série comme on en a pris l'habitude sur cette tournée, preuve que les relations sont vraiment au beau fixe entre les deux. On s'écarte du nouvel album pour revenir au désormais classique Walking In My Shoes, sur lequel la projection vidéo a un bug et le corbeau met un moment à arriver. On avance un peu dans le temps pour un It's No Good et la guitare argentée en forme d'étoile de Mart avant de repartir en 1986 pour le classique qui fait sauter tout le public : A Question Of Time avant un répit sous la forme de Precious et son poème écrit à la machine projeté derrière le groupe (merci Anton Corbijn). Mart "donne de l'amour" à Dave dos à dos durant le solo de guitare. Premier arrêt au synthé pour Mart sur World In My Eyes sur laquelle Dave nous fait le symbole des yeux avec les doigts en remuant les hanches.
C'est maintenant l'heure du traditionnel passage solo de Martin. À la place de l'habituel Insight (que j'aime beaucoup au passage), il nous sort un rare Freelove en se plantant magistralement dans les paroles et en étouffant un éclat de rire. Suivra la version acoustique de Home dont le public reprend le ohohohoh longuement avant d'être accompagné à la demande de Dave du batteur, Christian Eigner.
Le concert reprend avec le dernier morceau extrait du dernier album Sounds Of The Universe, Miles Away/The Truth Is, écrit par Dave Gahan himself. Commence ensuite la partie "best-of" détestée par certains fans (en ce qui me concerne, j'aurais bien sûr préféré d'autres morceaux mais ceux-là fonctionnent si bien qu'une fois sur place, on n'y pense plus). Policy Of Truth déclenche une marée de ballons que tous les fans ont ramené, en copie de la projection montrant des balles rebondissantes multicolores. In Your Room commence en version album comme sur le Devotional Tour pour enchaîner sur la version single un peu plus punchy. I Feel You permet à Mart et Dave de nous montrer leurs jolis popotins. Je me permets de placer au passage que Dave avait la voix un peu plus reposée qu'à Bercy le mois précédent, ce qui était pour le plus grand bonheur de mes oreilles car il pousse quand même sur cette chanson.
Voici maintenant les deux classiques de dM, à savoir Enjoy The Silence et Never Let Me Down Again, la première est reprise en chœur par le public, avec le break de guitare de Mart est maintenant bien rodé et bien meilleur qu'en début de tournée tandis que le second avec le champ de blé des bras du public me ravit toujours autant. Le groupe s'en va avant le rappel et là Dave rappelle le groupe en leur disant "Mais vous allez où là comme ça ? On a une chanson spéciale à faire !" Sur ce, ils nous explique que c'est l'anniversaire de Peter Gordeno (le second clavier sur scène - Andrew "Fletch" Fletcher ne comptant pas, il passe sur temps sur scène à taper dans les mains ou à manger une succession de bananes-saucisses). On entonne alors le "Joyeux anniversaiiiiiiiiiiire" en complètement décalé, ce qui fera grimacer Dave qui nous arrêtera pour mieux nous faire repartir. Le groupe part en coulisses. Mart revient seul avec Peter et là, surprise ! Alors qu'il y avait écrit Dressed In Black sur la setlist accrochée à la caméra, ce sont bien les premières notes de A Question Of Lust qu'on entend ! Suivra Stripped que je trouve toujours aussi magnifique, Behind The Wheel avec Mart derrière sa guitare et le final de Personal Jesus où tout le monde lève les bras pour toucher la foi. Le groupe s'en va, à bientôt dans quatre ans ou avant.
Très bon concert, même si j'ai un poil préféré Bercy où le groupe était moins tendu et un peu plus souriant. L'after chez les Polonais à Whitechapel était comme en mai, bonne programmation, pas de prise de tête. Et comme dit Dave "See you next time!".


Texte, photos : Ann'So

2 commentaires:

  1. J'ai oublié de parler du commentaire de Dave "Essex is in the house!" (dM et NE viennent de l'Essex, comme Blur, j'en conclue que j'aime l'Essex lol)

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  2. aha, tu le répètes pas, mais j'ai moi aussi toujours pas osé tester le site, mais l'autre membre de la TEAm, si

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